Les ruelles principales

[HJ: Merci beaucoup ! C'est moi qui l'ai fait toute seule ^^]

Avisant Failariel qui prenait une couverture, Novaïa fit de même. Iilenö s'allongea sur un vieux tapis rongé et plein de trous, l'elfe déposa la couverture à ses côtés et s'endormit presque aussitôt, non sans avoir souhaité une bonne nuit aux fantômes et à ses deux amies. Dans son sommeil elle avit cru sentir une fraicheur inhabituelle émaner de Failariel mais une brume de sommeil lui avait fait croire à un rêve. Elle referma les yeux, pensant à un rêve. Cependant le Maître Loup, lui était bien réveillé et avait bel et bien senti Failariel devenir glacée comme la mort. Il n'avait pas bougé pour ne pas inquiéter sa compagne mais il se promit de questionner la jeune femme quand elle serait seule. C'est sur ces promesses qu'il se laissa aller dans les bras de Morphée. Cette nuit là, aucun rêve ne troubla leur sommeil profond.

Novaïa fut la première à se réveiller, dans un hoquet de peur elle chercha sa mère du regard. Balayant la salle de son immense regard gris. Sa mère n'était plus là. Novaïa se mordit la lèvre, elle avait l'impression de ne pas avoir assez profité de sa mère quand elle était encore là. Une douce voix lui parla dans son esprit:

*Je serais toujours à tes côtés désormais, où que tu ailles je te suivrai.*

Le soleil perçait par les fenêtres, on ne voyait que plus la misère des lieux. Iilenö ouvrit grand la gueule et bailla, puis il s'étira et se secoua pour se débarasser de cette poussière. Novaïa le regarda, amusée, son loup était drôle quand il se secouait. Ce dernier grogna, feignant d'être vexé puis il plongea son regard mordoré et intelligent dans l'océan gris des yeux de sa compagne. Entre ces deux êtres le lien était fort, très fort. L'amour qui émanait d'eux était presque palpable.

Novaïa décida de laisser dormir ses amies pendant qu'elle préparait à manger. Comment allait-elle faire si la cuisine était dans le même état que le salon ? Iilenö souffla, le regard entendu. Novaïa eut un regard malicieux, ses yeux devinrent totalement gris et elle incanta:

- Matil !

Un délicieux plateau apparut, c'était petit déjeuner royal. Une délicieuse odeur de pain chaud et de café se dispersa doucement dans la pièce. Iilenö eut un regard gourmand et la jeune elfe le pria d'attendre le réveil de Failariel et Maranwë.

Failariel avait peine à ouvrir les yeux. Le sommeil était encore bien présent et se lever d'un seul coup lui serait fatal. Elle prit donc tout son temps pour se réveiller, remettre ses pensées d'aplomb, et enfin entrouvrir les paupières.
Une lumière vive la fit retourner dans le noir. Il faisait beau aujourd'hui, le soleil l'accueillait. La jeune femme s'assit, gardant les yeux fermés, puis sentant la délicieuse odeur de pain chaud, ce dont elle n'avait pas eu droit depuis longtemps, elle consentit enfin à regarder autour d'elle. Novaïa lui faisait face, un petit déjeuner de roi posé devant elle. Mais comment s'était-elle procuré tout cela ? Etait-ce de la même manière dont elle avait fait surgir de l'eau du sol ? Sûrement... Le contact froid du sol contre sa main la fit revenir à la réalité. Elle observa les lieux, s’arrêtant sur les zones d’ombres. Par la barbe d’un bouc ! Mais où étaient-ils donc passés ? Les esprits ! Les esprits avaient disparus ! Failariel se retourna vivement vers Maranwë, qui n’en savait pas plus qu’elle, puis vers son amie. Celle-ci ne paraissait pas inquiète… Elle avait surement une raison. Elle décida donc de ne pas s’inquiéter, du moins pas pour le moment. Cet instant là, elle allait le consacrer aux délicieuses choses qui se présentaient devant elle.

-Bien dormi ?

Ce fut bien sûr tout ce qu’elle trouva à dire.
En tout cas, son humeur était redevenue beaucoup plus chaleureuse. Heureusement, car une longue journée de découvertes les attendaient.

La délicieuse odeur de pain chaud avait enveloppé tout le petit groupe. Les ventres criaient famine et ne demandaient qu'à être remplis. Novaïa décela dans la voix de Failariel une chaleur et de la joie, elle sourit puis entreprit de servir son amie, lui répondant joyeusement:

- Très bien et toi ?

Son visage s'assombrit puis elle ajouta:

- Ils... ils sont partis.

Puis cachant ses émotions elle se servit une tasse de café et en proposa une à son amie de presque toujours. Iilenö, quand à lui, grignota une tartine feignant de ne pas avoir faim bien qu'il ait une faim de loup! La jeune elfe, éloigna la tasse de ses lèvres et demanda:

- On va visiter ce village n'est-ce pas ?

Oui... Ils étaient partis... Mais peut-être reviendront-ils. Sûrement même. Son père le lui avait dit. Il lui avait expliqué qu'il serait toujours avec elle...
Failariel prit donc le morceau de pain placé devant elle, et le partagea en deux, donnant la seconde moitié à Maranwë. En gouttant l'aliment, le palais de la jeune femme vit passer mille goûts plus surprenants les uns que les autres.

-Co... Comment as-tu trouvé... Comment as-tu fais ça ?

C'était tellement surprenant ! Les oreilles de la licorne frémissaient de plaisir. Le plaisir de pouvoir se restaurer à sa gise et aussi celui de découvrir de nouvelles senteurs.

~Je crois que notre amie nous surprendra toujours plus.~

~Oui, tu as raison. Je crois que c'est cela son pouvoir. Tu te souviens quand elle a fait apparaître de l'eau ?~

Puis les deux compagnes revinrent vers le petit-déjeuner qu'elles n'auraient jamais imaginé avoir un jour. A la question de Novaïa, la gourmande hocha vivement la tête, mais attendit d'avoir avalé la bouchée de pain avant de parler.

-Oui oui, bien sûr ! Nous ne sommes pas venues ici pour repartir ausstôt ! De plus, j'ai vu un grand bâtiment pas tout à fait fini de construire, et j'aimerais savoir ce qu'il cache.

Sans le savoir, la jeune femme allait peut-être découvrir des choses intéressantes en voulant pénétrer dans la bibliothèque où tous les livres de KyrKillion, tous plus anciens que le précédent, étaient entreposés...

Devant l'étonnement de ses amies, Novaïa ne sut que répondre. Sa magie était un bien rare, faire apparaître quelque chose était extrémement serviable, elle le savait mais lorsqu'elle avait reçu sa magie un esprit lui avait soufflé de ne pas abuser de ses pouvoirs. Etait-elle en train d'en abuser ? La jeune elfe n'en savait rien. Remettant à plus tard ces questions, l'elfe grignota un bout de pain en réfléchissant.

- La bibliothèque... mmh... Je pourrais peut-être en apprendre un peu plus sur l'antidote ?

Iilenö entra dans son esprit et lui répondit affirmativement. C'était une bonne idée cette bibliothèque. Entité ancienne, c'était un lieu de connaissance. Durant leur enfance le loup et l'elfe avait passé leur temps dans les bibliothèques de Fondcombe, s'instruisant du savoir et des souvenirs des anciens.

Failariel, quand à elle, avait une idée bien précise sur ce qu'elle voulait chercher. La jeune femme avait entendu parler d'un livre sur les pouvoirs des habitants de KyrKillion, et il y en avait qui revenaient. De plus, elle venait juste de se rappeler d'un rêve, ou plutôt d'un cauchemar qu'elle avait fait la nuit même, mais il lui était complètement sortit de la tête à son réveil. Cette vision était étrange. Elle se retrouvait seule dans une forêt, puis soudain une centaine de personnes, non, un millier... Que dis-je ! Un nombre incalculable de personnes apparu de tous les côtés, l'encerclant. Personne ne parlait, mais dans son esprit résonnaient toutes les voix de ces inconnus, toutes leurs pensées. Puis tout s'était arrêté, brutalement, et un rêve tranquille avait remplacé le précédant. La jeune femme avait vut en cela une sorte de révélation, ou une affirmation, sur son pouvoir, et les dangers qu'il pouvait représenter... Car lorsqu'elle avait entendues toutes ces voix muettes, cela avait été comme si sa tête explosait. C'était indéfinissable...
Cela, Maranwë le savait, elle avait fait le même rêve.
Ainsi, Failariel comptait pouvoir se renseigner sur la magie qui régnait sur KyrKillion...

Ayant fini son petit déjeuner, elle se leva, accompagnée de sa KyrKi. Leur empressement de découvrir la bibliothèque était impossible à ne pas remarquer. La licorne s'agitait légèrement, signe d'impatience en ce moment même.

-Si tu as fini, nous pouvons y aller.

La jeune femme avait déjà rassemblé toutes les affaires, et attendait son amie dans l'encadrure de la porte désormais inexistante.

[HJ :Pochai poste : la bibliothèque]

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